Saint Aphrodise de Béziers

La légende

La première mention de la basilique Saint-Aphrodise, sanctuaire abritant ses reliques, apparaît dans les textes en 858. Plusieurs récits ont contribué à la forme de la légende actuelle, forgée au XIVe siècle. On raconte l’histoire d’Aphrodise, arrivé à dos de chameau depuis Héliopolis en Egypte au IIIe siècle. Il s’abrite dans une grotte au nord de la cité romaine de Baeterra (Béziers). Ordonné évêque, il prêcha le christianisme auprès de la population. Son influence grandissante, mal vue des autorités romaines, précipita sa chute : il fut décapité sur la Place Saint-Cyr . Sa tête, roulant sur le sol, fut jetée dans un puits.

Soudain les eaux remontèrent jusqu’à la margelle. Le désormais Saint ayant retrouvé sa tête, la portant entre ses mains, se dirigea vers sa grotte. Sur son parcours à travers la cité, la population incrédule répandaient des escargots qu’Aphrodise effleurait sans en écraser aucun. Certains ont commis l’affront de se moquer, on raconte que des tailleurs de pierre raillèrent le Saint en le voyant passer et le traitèrent de fou. Dieu les punit de leur irrévérence en les pétrifiant sur place et en maintenant leurs cous tordus dans l’attitude où ils se trouvaient. Par ailleurs le souvenir de la vengeance divine fut perpétué par la représentation de neuf têtes de pierre rangées en saillie dans la muraille de l’ancienne Abbaye du Saint-Esprit et la rue prit de cette circonstance le nom de « Rue des Têtes ». Arrivé à destination, il s’ensevelit dans la grotte devenue la crypte de l’église actuelle.

Le corps du saint fut déposé dans un sarcophage ancien de marbre gris, toujours visible aujourd’hui. Certains racontent que les tâches rouges que l’on voit sur les parois de ce sarcophage, proviendraient du sang de ce saint.

Ce tombeau transformé ensuite en baptistère possédait, d’après la tradition locale, certaines vertus : on venait de partout y faire baptiser les enfants afin de les préserver de l’épilepsie (« haut mal ») et ceux qui en étaient atteints buvaient l’eau contenue dans le sarcophage pour s’en guérir.

Saint Roch de Sérignan

La légende

Né à Montpellier vers 1350, ce saint est vénéré dans toute l’Europe. Il faut dire que le récit de sa vie, qui prend place au cœur de la Peste noire, fait écho aux populations désœuvrées de cette période. Fils de consul, bien éduqué, Roch étudie la médecine et devient orphelin à l’âge de 20 ans. Décidé à venir en aide aux plus pauvres dans cette période de grandes famines, il distribue tous ses biens et part à Rome. En chemin, il s’arrête dans des hôpitaux pour soigner les pestiférés. On lui attribue alors des miracles. Atteint lui-même par la peste, Roch se rendit dans un bois pour y mourir. Une source jaillit alors et un chien vint lui apporter chaque jour un pain. Guéri, il repart sur les routes avec son chien. Pris pour un espion par les troupes du Duc de Milan en guerre contre le Pape, il est jeté en prison à Voghera, en Lombardie, pendant 5 ans et ne révéla son identité qu’à un prêtre, la veille de sa mort, survenue le 16 août 1379.

La fête patronale

La légende raconte que Sérignan fut épargnée par la peste après que les habitants eurent prié Saint Roch de les protéger par l’intermédiaire de Notre Dame de Grâce. Devenu protecteur de la ville, il est vénéré le 16 août par ses habitants. On invoque alors le saint contre les épidémies, la silicose des tailleurs de pierre, la maladie des animaux et de la vigne. Les Sérignanais font bénir leurs chevaux, compagnons de travail indispensables des vignerons et paysans de l’époque, ainsi que les animaux domestiques de tout poil, lors d’une procession où la statue de Saint Roch effectue un tour de ville entre l’ancienne rue Saint-Roch (aujourd’hui rue Gambetta, près de la Halle) et la Collégiale qui l’abrite toute l’année.

Saint-Pierre de Valras

Pêcheur sur le lac de Tibériade, en Galilée, il rencontre Jésus qui lui dit : « Suis-Moi, Je te ferai pêcheur d’hommes. ». Premier et plus proche disciple de Jésus, Pierre est considéré comme le principal apôtre. Lors de la dernière apparition du Christ à ses disciples, il reçoit la mission d’être le pasteur de l’Église. Il deviendra le premier évêque de Rome et occupera le siège pontifical. La basilique Saint-Pierre de Rome serait construite sur sa tombe. A sa demande, Pierre fut crucifié la tête en bas sous l’empereur Néron en 64. Depuis une croix inversée porte son nom. Il reçoit et devient le dépositaire des clefs du ciel et de la terre qui ouvrent « le Royaume des cieux.  » Évangile selon St Matthieu.

Depuis le Moyen-Age, les corporations de pêcheurs de Méditerranée invoquent Saint-Pierre comme protecteur contre les intempéries, les catastrophes en lien avec la pêche et pour avoir du poisson en abondance.